Dans ce numéro, les auteurs s'attachent à réévaluer l’étude des différents savoirs antiques relatifs aux Ophidiens. « Savoirs » au pluriel, car il s’agit de discours et de connaissances qui ne s’inscrivent pas dans un champ disciplinaire unifié ou bien dans un modèle cognitif préexistant, mais répondent à des préoccupations variées et se rencontrent dans des contextes fort divers ; on peut ainsi identifier des bribes de tels savoirs dans un spectre très large de productions culturelles. Pas plus qu’il n’existe dans l’Antiquité de zoologie au sens de discipline organique vouée à l’étude des animaux, il n’existe une herpétologie, ou si l’on préfère une ophiologie, qui constituerait la branche de la zoologie traitant plus particulièrement des serpents. La centaine de textes antiques allant d’Homère à Végèce réunis par Harald Othmar Lenz en 1856 à propos des serpents ne saurait suffire à fonder une zoologie de l’herpétofaune, le mérite de cette anthologie étant surtout de faire apparaître clairement la grande diversité des textes véhiculant les savoirs antiques sur les serpents.
Marius ARSENAULT et al.
7-14, Publié le 29 juin 2012, art. 47 (1)Véronique DASEN & Árpád M. NAGY
291-314, Publié le 29 juin 2012, art. 47 (9)