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Serpents buveurs d'eau, serpents oenophiles et serpents sanguinaires : les serpents et leurs boissons dans les sources antiques

Jean TRINQUIER

fr Anthropozoologica 47 (1) - Pages 177-222

Publié le 29 juin 2012

Cet article est tiré de la thématique Ophiaca. Diffusion et réception des savoirs antiques sur les Ophidiens

Les serpents ont-ils soif ? Que boivent-ils ? À ces deux questions, les sources antiques apportent des réponses contrastées, qui tantôt valent pour tous les ophidiens, tantôt seulement pour certaines espèces. D’un côté, les serpents passaient pour des animaux froids, et on concluait logiquement qu’ils n’avaient pas besoin de beaucoup boire, une déduction confirmée par l’observation de spécimens captifs ; telle était notamment la position d’Aristote. D’un autre côté, les serpents venimeux, en particulier les Vipéridés, étaient volontiers mis en rapport avec le chaud et le sec, en raison tant de leur virulence estivale que des effets assoiffants de leur venin ; ils étaient plus facilement que d’autres décrits comme assoiffés, ou amateurs de vin, le vin étant lui aussi considéré comme chaud et sec. Un autre serpent assoiffé est le python des confins indiens et éthiopiens, censé attaquer les éléphants pour les vider de leur sang à la façon d’une sangsue. À travers ces différents cas, la contribution étudie la façon dont s’est élaborée dans l’Antiquité, à partir d’un stock disparate de données légendaires, de représentations mythiques et d’observations attentives, une réflexion sur la crase des différentes espèces d’ophidiens.


Mots-clés :

physiologie, composition, crase, toxicologie, épistémologie, légendes, vin, sang, serpents géants, vampire.

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