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Le serpent, source de santé : le corps des serpents dans la thérapeutique gréco-romaine

Patricia GAILLARD-SEUX

fr Anthropozoologica 47 (1) - Pages 263-290

Publié le 29 juin 2012

Cet article est tiré de la thématique Ophiaca. Diffusion et réception des savoirs antiques sur les Ophidiens

Cet article s’appuie principalement sur les écrits de médecins (Dioscoride, Arétée, Galien…) et les livres de remèdes de l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien. La médecine antique employait surtout la vipère, mais des serpents sans souci d’espèce précise étaient aussi beaucoup utilisés et Pline montre des emplois plus rares d’autres serpents, venimeux ou non. Les animaux étaient utilisés entiers ou bien l’on se servait surtout de la mue, de la graisse et de la chair, la tête et le fiel ayant aussi un certain rôle. Cependant, malgré la préférence pour la vipère, les modes de préparation et/ou d’emploi visaient souvent à éliminer le venin, dont la conception était de plus différente dans l’Antiquité. Les maladies soignées l’étaient surtout en vertu du principe de l’action du semblable sur le semblable (morsures de serpent, problèmes de la peau…) et de qualités prêtées au serpent (par exemple, bonne vue permettant de soigner les problèmes oculaires). Si l’on excepte l’intégration à la thériaque de pastilles à la chair de vipère, les serpents ne constituent pas un ingrédient essentiel de la pharmacopée des médecins gréco-romains, l’attitude ambivalente envers le venin conduisant à une grande précaution d’emploi ; toutefois, l’utilisation par la magie et la médecine populaire, si l’on se réfère à Pline, était sans doute plus développée.


Mots-clés :

vipère, Antiquité, Galien, lèpre, médecine, pharmacie, Pline l’Ancien, serpent, Thériaque, venin.

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