L’étude des microrestes de vertébrés, particulièrement des dents, devient de plus en plus fréquente, car ils représentent une part importante de la diversité d’un assemblage fossile, certains groupes comme les mammifères mésozoïques n’étant principalement connus que par des dents isolées. Les techniques classiques d’imagerie d’objets millimétriques ou inframillimétriques aussi complexes sont le plus souvent limitées par des problèmes de manipulation, de profondeur de champ et de possibilités d’orientation. Ces méthodes habituelles sont la stéréomicroscopie (incluant les reconstructions de séries de mise au point en z) et le microscope électronique à balayage (MEB), qui fournissent de très bonnes images. Cependant, ces deux techniques aboutissent à des images statiques en 2D, rendant difficile l’observation complète de l’objet. La microtomographie à rayonnement X synchrotron en contraste de phase de propagation est une technique puissante permettant de dépasser ces limitations. Grâce à la résolution submicronique et l’effet de renforcement des interfaces, elle permet d’obtenir très rapidement des données en 3D de petits échantillons, avec un niveau de qualité et de détails inégalable par des microtomographes conventionnels. La morphologie complexe de petits spécimens peut être étudiée avec des possibilités d’orientation illimitées et, couplée à une impression 3D, cette technique permet de matérialiser des reproductions agrandies de fossiles si petits et fragiles.
Microremains, Imaging, Synchrotron, Microtomography, 3D, Phase contrast