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Hippophiles et hippophages

Carole FERRET

fr Anthropozoologica 45 (1) - Pages 115-135

Publié le 25 juin 2010

Cet article est tiré de la thématique Viandes et sociétés : les consommations ordinaires et extraordinaires

Situés à l’extrémité nord-est de l’extension du monde turc, en Sibérie orientale, les Iakoutes ont adapté le système pastoral des steppes à un milieu de taïga, caractérisé par un climat continental d’une rigueur inouïe. L’hippophagie est le principal débouché de leur élevage équin, qui se distingue par son extrême extensivité. En écho à un article de F. Poplin (1992) intitulé Le cheval, viande honteuse, ce travail souligne l’absence de tabou hippophagique chez les Iakoutes et ses conséquences sur la nature (vaste éventail des morceaux consommés, importance de la graisse et des abats), la présentation et la répartition des morceaux de viande chevaline. Puis il esquisse une comparaison avec le porc et avec la vache chez les Iakoutes et les Français. En Iakoutie, le cheval se situe juste à la « bonne distance » pour être mangé, ce qui implique qu’il n’y a nulle contradiction entre hippophilie et hippophagie.


Mots-clés :

Hippophilie, hippophagie, cheval, Iakoutes, Sibérie orientale.

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