Geodiversitas 39 (3)

Le présent travail se réfère exclusivement aux radiolaires polycystines, lesquels vivent actuellement dans presque tous les milieux marins et sont connus sous la forme de squelettes fossilisés depuis le Cambrien. La préservation de leurs délicats squelettes siliceux sous le niveau de la compensation des carbonates leur offre le potentiel de dater les dépôts sédimentaires profonds des anciens bassins océaniques. Ceci est plus particulièrement vrai pour les radiolarites qui sont caractérisées par l’absence d’autres fossiles capables de les dater. Cet avantage spécifique a été reconnu depuis les années 70, ainsi que leur importance et utilité qui offrent les contraintes chronologiques nécessaires aux reconstitutions géodynamiques et à la compréhension de l’évolution des domaines océaniques du passé.

Ce volume représente l’état de la taxonomie, depuis la fin du 19^ème siècle à nos jours, des genres de radiolaires paléozoïques, auquel nous avons abouti suite à des consensus entre une douzaine de spécialistes de différentes nations et actifs dans l’étude des radiolaires paléozoïques. L’idée de sa préparation a muri lors de la 12^ème conférence internationale de l’association des paléontologues spécialistes des radiolaires (InterRad) à Nankin, Chine (14-17 septembre 2009). Son équivalent mésozoïque venait d’être publié (O’Dogherty et al. 2009) et, étant exposé lors de la conférence de Nankin, nous avons vu son importante valeur ajoutée. Le Groupe de Travail des Genres Paléozoïques d’InterRad a été ainsi lancé pour réviser la taxonomie et la validité des genres de radiolaires paléozoïques et de les présenter dans un catalogue illustré et annoté.