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L'association microbialite-bryozoaires dans le Messinien de Sicile et de Sardaigne

Pierre MOISSETTE, Jean-Paul SAINT MARTIN, Jean-Pierre ANDRÉ & Simona PESTREA

fr Geodiversitas 24 (3) - Pages 611-623

Publié le 30 septembre 2002

Cet article est tiré de la thématique L'événement messinien : approches paléobiologiques et paléoécologiques

Dans les constructions riches en microbialite du Messinien de Sicile occidentale (bassin de Salemi) et de Sardaigne (péninsule de Sinis), les bryozoaires sont très fréquents. Trois types de relations entre bryozoaires (24 espèces) et microbialites peuvent y être distingués : 1) colonies noduleuses massives de cellépores au sein de pâtés microbiens ; 2) lames plus ou moins contournées appartenant à une espèce encroûtante également au sein de pâtés microbiens ; et 3) colonies de bryozoaires encroûtantes installées en compagnie de serpules sur des croûtes microbiennes tapissant les cavités du bâti corallien. Les deux premiers types correspondent à de véritables constructions dans lesquelles les colonies de bryozoaires et les croûtes microbiennes sont étroitement associées pour constituer un ensemble compact et induré, de taille souvent pluri-métrique, sur lequel viendront s'établir ultérieurement diverses communautés d'organismes (bivalves notamment à la partie supérieure, bryozoaires encroûtants et serpules dans les habitats cryptiques). Ces constructions se développent dans un environnement marin normal d'assez faible profondeur, à caractère récifal corallien pour la Sicile. Les relations microbialite-bryozoaires témoignent des interactions entre tapis microbiens et bryozoaires récemment observées dans l'Actuel. Cette association représente une nouvelle modalité dans les processus de bioconstruction déjà remarquablement diversifiés au Messinien.


Mots-clés :

Microbialite, bryozoaires, Messinien, Sicile, Sardaigne

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