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The first juvenile specimen of Eolacerta (Squamata: Eolacertidae) from the early–middle Eocene of the Messel Pit (Germany)

Andrej ČERŇANSKÝ & Krister T. SMITH

en Comptes Rendus Palevol 18 (7) - Pages 735-745

Publié le 30 novembre 2019

Cet article est tiré de la thématique Paléobiologie et paléobiogéographie des amphibiens et reptiles : un hommage à Jean-Claude Rage

Le premier spécimen de juvénile d’Eolacerta (Squamata: Eolacertidae) de l’Éocène inférieur–moyen de Messel Pit (Allemagne)

Cet article décrit le premier spécimen de juvénile d’un lézard éolacertidé. Le matériel provient de l’une des plus importantes localités éocènes, Messel Pit en Allemagne. Le nouveau spécimen fournit une information unique sur l’ontogénie précoce d’Eolacerta, le plus grand lézard connu de Messel, avec une longueur maximum museau–orifice anal supérieure à 30 cm et une masse approchant le kilogramme. Le spécimen décrit ici, avec une SLV de 11,3 cm et une masse estimée à 21 g, peut être assigné plus précisément à Eolacerta robusta sur la base de la combinaison et de la cooccurrence des caractéristiques suivantes : (1) le long processus nasal de maxillaire ; (2) la position du lacrimal (situé plus en avant chez Stefanika siderea) ; (3) le large processus post-orbital du jugal ; (4) le ratio de la région antérieure/postérieure du frontal entre le sulcus interfacialis ; (5) une constriction pariétale centrale de la plaque pariétale ; (6) le bouclier interpariétal élargi antérieurement ; (7) le sulcus transversal droit antérieurement. Le caractère naissant de la constriction pariétale et le nombre légèrement inférieur de dents du maxillaire (28 au lieu de 30–32 chez les adultes) correspondent à un animal juvénile. Il y a une preuve très nette de présence d’une dentition de ptérygoïde (dents en pointe disposées sur une seule ligne) et d’absence de dents palatines. Le cératobranchial I est observé pour la première fois dans cette espèce, et sa forme et sa longueur sont similaires à celles des Lacertidae. Il y a 27 vertèbres pré-sacrales chez le juvénile, comme chez les adultes. Chez le spécimen juvénile, il y a une quille ventrale au centre de toutes les vertèbres. La portion ventro-médiale de l’ischium est ici bien préservée et fournit une information sur la forme exacte de cette portion, au moins dans la forme juvénile. Les écailles, dans la mesure où elles sont préservées, sont semblables à celles de Stefanikia , excepté le fait que les écailles subdigitales rectangulaires sont plus longues que larges et de ce fait paraissent plus grandes.


Mots-clés :

Vertébrés, ontogénie, ostéologie, Paléogène, Europe

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