En se fondant sur l'analyse archéozoologique de plus de 40 000 restes, l'auteur décrit l'alimentation d'origine animale des chanoines de l'église Saint-Pierre-Lentin d'Orléans (env. 1490 à 1568). La comparaison avec les résultats issus des fouilles du Grand Louvre (Paris) et de La Charité-sur-Loire (Nièvre) révèle de faibles différences, principalement liées au statut social. La confrontation avec la liste des espèces mentionnées dans quatre livres de cuisine des XIVe-XVIIe siècles (Le Ménagier de Paris, Le Viandier de Taillevent, sa réédition du XVe siècle et Le Cuisinier François) fait ressortir la diversité des animaux sauvages consommés (124 espèces au total) et la complémentarité des données archéologiques et historiographiques. Elle laisse entrevoir la possibilité d'apprécier l'impact réel des livres de cuisine sur les habitudes alimentaires, entre la fin du Moyen Âge et la Renaissance.