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Ras al-cām et Achoura : deux fêtes carnées en Tunisie dans leur rapport aux rituels

Hamida TRABELSI-BACHA

fr Anthropozoologica 45 (1) - Pages 47-58

Publié le 25 juin 2010

Cet article est tiré de la thématique Viandes et sociétés : les consommations ordinaires et extraordinaires

Ras al-cam et Achoura sont deux fêtes musulmanes qui inaugurent la nouvelle année de l’Hégire. Elles sont célébrées à dix jours d’intervalle et commémorent des événements historiques ou mythiques, de l'accostage de l’arche de Noé à l’assassinat d’Hussein en passant par l’Exode du Prophète Muhammad vers Médine. En Tunisie, des rites alimentaires sont au centre de ces festivités ; il s’agit de la consommation de plats à base de viande séchée, prélevée sur le mouton de l’Aïd al-adha, pour Ras al-cam et de la chair d’un coq fermier sacrifié pour Achoura. Cette contribution tente d’examiner les origines des croyances relatives à ces deux fêtes. Elle décrit et analyse les phases de la préparation, la cuisson et la consommation de cette viande séchée, d’une part ; elle étudie, d’autre part, le statut exceptionnel accordé au poulet fermier et analyse les rituels qui accompagnent sa cuisson et sa consommation lors de l’Achoura.


Mots-clés :

Achoura, Ras al-ām, Islam, sacrifice, viande séchée, coq fermier, Tunisie.

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