La question du statut du cheval en France et de sa viande est abordée à partir de deux événements récents, le déploiement d’une politique de communication et l’effort de construction d’une cheville de terroir dans le berceau de la race bretonne de trait. A priori surprenantes, ces deux initiatives s'expliquent par la situation difficile de la filière hippophagique française, doublement contrainte par la trop grande proximité entre le cheval et les hommes et par une réglementation de plus en plus stricte sur la sécurité alimentaire et le bien-être animal. Les deux événements s’avèrent étroitement liés, mais sur un mode contradictoire. Derrière l’écran du développement durable et d’une valorisation d’un patrimoine de races régionales, de paysages et de métiers ruraux, la réalité est celle d’une filière profondément mondialisée.
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