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Choosing human flesh? A few medieval peculiarities and the debates of contemporary research

Vincent VANDENBERG

en Anthropozoologica 45 (1) - Pages 149-155

Publié le 25 juin 2010

Cet article est tiré de la thématique Viandes et sociétés : les consommations ordinaires et extraordinaires

Faire le choix de la chair humaine ? Quelques cas particuliers médiévaux autour du débat de la recherche contemporaine

Depuis maintenant plus de trente ans, le domaine de recherche du cannibalisme a connu de nombreux développements intéressants et même parfois d’âpres discussions. Loin de prétendre régler la question, je souhaite ici amener quelques éléments médiévaux qui pourraient jeter une lumière nouvelle sur la longue tradition et la fascination envers le cannibalisme en Occident. Le cas complexe du cannibalisme de survie illustre la signification particulière du thème dans un contexte chrétien, tandis que le cas d’un roi d’Angleterre cannibale met en évidence l’existence possible de « bons » cannibales. Telle est également la conclusion après examen de l’histoire étrange d’une sainte chrétienne buvant le sang de ses filles martyres. Mais l’on ne peut passer sous silence le cannibale le plus « habituel », lui qui vit dans les régions les plus éloignées du monde connu. Un coup d’œil dans la description du monde écrite par Jean de Mandeville à la fin du Moyen Âge montre à quel point le cannibalisme était un attribut fréquent de populations à peine connues, voire totalement imaginaires . Ainsi sont créées les diverses catégories de cannibalisme encore largement en usage aujourd’hui (gastronomique, funéraire, guerrière, exo- et endocannibalisme), bien avant que Christophe Colomb n’entende parler des Cariba.


Mots-clés :

Cannibalisme, anthropophagie, Moyen Âge, famine, Richard I d’Angleterre, Saint Aréthas, Jean de Mandeville.

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