Une nouvelle espèce de Gieysztoria Ruebush & Hayes, 1939 provenant des environnements limniques en Argentine est décrite. La disposition de son système musculaire génital est décrite en utilisant de la phalloïdine marquée à la rhodamine et la microscopie confocale à balayage laser (CLSM), une approche méthodologique nouvelle pour l’étude de ce genre. Gieysztoria reta n. sp. diffère de ses congénères dans sa morphologie et la longueur du stylet. Le complexe stylet a une longueur de 50 à 75 μm, avec une gaine fibreuse fenestrée. Quatre groupes d’épines sont situés distalement : l’épine la plus longue, robuste, ventrale et en forme de croc légèrement incurvée vers le centre, cannelée dans la partie proximale ; une épine plus courte, ventrale et en forme de croc ; un groupe dorsal de sept à huit épines fines, disposées comme des soies ; et un groupe de douze à treize épines creuses, larges à la base et de différentes longueurs. Celles-ci sont disposées en trois lignes suspendues en forme d’éventail. Le principal avantage de l’utilisation du phalloïdine marquée à la rhodamine est d’avoir pu visualiser la structure tridimensionnelle du système génital et la relation entre les différents ensembles de fibres musculaires, aussi bien dans les organes genitaux femelles que mâles. La distribution biogéographique du genre dans la région néotropicale est donnée et sa relation avec la morphologie du stylet est discutée.