L'auteur étudie l'ostéologie de Bananogmius et en donne une diagnose émendée. Quatre espèces sont reconnues dans le genre : B. aratus, B. favirostris, B. ornatus et B. ellisensis. B. evolutus (= B. polymicrodus) et B. crieleyi n'appartiennent pas au genre Bananogmius. Les genres Thryptodus, Pseudothryptodus et Syntegmodus ne sont pas synonymes de Bananogmius. Parmi les Tselfatiiformes, Bananogmius apparaît comme particulièrement primitif. Le genre conserve plusieurs plésiomorphies : un préoperculaire aux branches allongées et de longueurs subégales, une ceinture pelvienne normalement développée, un complexe hémaxanal de type I, un arc hémal préural 1 et deux hypuraux autogènes surmontant la plaque hypurale, autant de caractères pour lesquels la plupart des autres genres de l'ordre se montrent apomorphes. Bananogmius se caractérise aussi par deux apomorphies : un long processus ventro-postérieur pointu sur l'antorbitaire et un ectoptérygoïde édenté. Bananogmius et Niobrara sont des genres étroitement apparentés mais le second se distingue aisément du premier par l'architecture particulière de son toit crânien où les ptérotiques sont raccourcis et rejetés en arrière des pariétaux.
Teleostei, Tselfatiiformes, Bananogmius, Crétacé marin, Amérique du Nord, Europe, ostéologie, relations de parenté