De nombreuses dents isolées de cynodontes ont été découvertes dans le Trias supérieur de Saint-Nicolas-de-Port (nord-est de la France). Le matériel étudié est très diversifié et les taxa suivants sont représentés : Pseudotriconodon wildi Hahn, Lepage et Wouters, 1984, Tricuspes tuebingensis E. v. Huene, 1933 ; Tricuspes sigogneauae Hahn, Hahn et Godefroit, 1994 ; Tricuspes tapeinodon n.sp. ; Meurthodon gallicus Sigogneau-Russell et Hahn, 1994 ; Hahnia obliqua n.g., n.sp. ; Gaumia longiradicata Hahn, Wild et Wouters, 1987 ; Lepagia gaumensis, Hahn, Wild et Wouters, 1987 ; Maubeugia lotharingica n.g., n.sp. ; Rosieria delsatei n.g., n.sp. et aff. Microscalenodon. La faune de cynodontes est surtout composée de petits insectivores, représentés notamment par les Dromatheriidae ; de minuscules herbivores, formes naines de la famille des Traversodontidae, sont également présents. L'étude de la répartition paléogéographique et stratigraphique des cynodontes du Trias supérieur et du Jurassique inférieur montre que la faune de Saint-Nicolas-de-Port est caractéristique de la période Norien supérieur-Rhétien ; c'est incontestablement la faune la plus représentative de cette période pour l'Europe de L'Ouest. L'analyse granulométrique du sédiment du bone-bed a révélé qu'il s'était accumulé dans un environnement marin proche du rivage.
Cynodontia, Trias supérieur, Saint-Nicolas-de-Port, morphologie dentaire