Le nombre de données et d’outils tridimensionnels étant en augmentation permanente, ceux-ci offrent de nouvelles perspectives en paléoanthropologie, comme le test de scénarios évolutifs opposés. En utilisant des données issues d’un scan optique, et en les analysant par la morphométrie géométrique, cette étude explore les variations de conformation calvariale durant la « confusion du Pléistocène moyen ». En effet, la variabilité morphologique entre H. erectus et H. sapiens/neanderthalensis, est longtemps restée obscure, si bien que des spécimens fossiles ont été attribués à l’une ou l’autre espèce, et parfois même à d’autres espèces. Un grand nombre de landmarks et semi-landmarks a été enregistré, afin de quantifier les différences du calvarium entre espèces et spécimens. Les résultats sont incompatibles avec la notion de H. rhodesiensis comme ancêtre exclusif de H. sapiens, et fournissent un faible soutien à un ancêtre exclusivement européen des Néandertaliens.
Scan 3D surfacique, Morphométrie géométrique, Néandertal, Homo heidelbergensis, Homo rhodesiensis, Pléistocene moyen