Les méthodes de morphométrie géométrique constituent un outil puissant et précis dans la quantification des différences morphologiques. Cependant, l’application des méthodes de morphométrie géométriques en paléontologie soulève le problème des données manquantes. Le matériel étant souvent fragmentaire, les méthodes d’analyse de forme, et notamment les méthodes faisant appel aux points homologues, sont inadaptées à ce type de données. Dans une perspective d’application aux fossiles, un modèle de test des méthodes de reconstruction des données manquantes est proposé sur un échantillon de primates prosimiens. Ce modèle consiste à générer des données manquantes à partir d’un jeu de données complet (par tranche de 5 %) et de reconstruire ces données manquantes. La pertinence des reconstructions est testée. Les résultats indiquent que, dans une certaine limite, les méthodes de reconstruction permettent d’inclure dans l’analyse les spécimens dont la préservation est partielle. Ces conclusions sont prometteuses pour l’analyse de la variation morphologique des taxons fossiles.
Données manquantes, Morphométrie, Estimation, Points homologues