Le crâne et la mandibule d’un jeune enfant ont été découverts dans un niveau magdalénien de la grotte de Rochereil, Dordogne, France en 1939. Très fragmentés, ils ont été prélevés avec les sédiments environnants en un seul bloc, dégagés en laboratoire, puis reconstitués. La mandibule a été reconstituée de façon erronée. Si les trois molaires déciduales sont bien humaines et en place, en revanche, seule une des six dents du bloc incisivocanin, une deuxième incisive déciduale droite est humaine, mais positionnée à gauche. Les autres dents sont des incisives et canines de plusieurs jeunes rennes adultes. La confusion de ces dents animales, provenant vraisemblablement des sédiments environnants, avec des dents pathologiques d’enfant a été favorisée par l’existence de lésions pathologiques crânienne et mandibulaire. La possibilité de reconstitution aberrante avec confusion avec des restes animaux doit être systématiquement évoquée pour des fossiles restaurés dans le passé.
Mandibule, Enfant, Reconstitution, Paléopathologie, Renne, Préhistoire