Les études de biologie moléculaire permettent de calculer des distances entre les êtres vivants à partir des différences qu'ils présentent au niveau moléculaire, de les traduire par une série de dichotomies et d'en tirer des conclusions sur leurs relations phylétiques. En s'appuyant sur certaines données paléontologiques qui précisent l'âge géologique d'une des dichotomies, ces études visent à donner la date de toutes les autres (horloge moléculaire). Quelle que soit la méthode utilisée, les résultats sont concordants en ce qui concerne la phylogénie, mais très variables, pour ce qui est des datations. Le primate hominoïde Ouranopithecus possède un certain nombre de caractères dérivés qu'il partage avec les australopithèques, et donc avec l'homme, qui incitent à le placer dans le clade des Homininae avec ceux-ci. Dans ce cas, la séparation du clade humain et de celui des chimpanzés devrait être plus ancienne que ce fossile, c'est-à-dire plus ancienne que 9,6 Ma.
Horloge moléculaire, Primates, Hominoidea, Miocène supérieur, Ouranopithecus