Les rétiolitines siluriennes appartenant à la lignée Paraplectograptus de longue durée (biozones Spirograptus turriculatus à Cyrtograptus lundgreni), représentées par les genres Paraplectograptus Bouček & Münch, 1952 et Pseudoplectograptus Obut et Zaslavskaya, 1983, sont décrites en détail sur la base du matériel tridimensionnel bien conservé de l’Arctique canadien et de la Pologne. Pour la première fois, des reconstructions de leur structure ont été tentées et des comparaisons ont été réalisées avec les genres apparentés, Stomatograptus Tullberg, 1883 et Retiolites Barrande, 1850. Les détails ultrastructuraux varient quelque peu entre les genres, la surface des bandages est noduleuse chez Paraplectograptus et Pseudoplectograptus, tandis que celle des Retiolites et Stomatograptus se caractérise par des stries longitudinales. La partie thécale des tubaria du Paraplectograptus et du Pseudoplectograptus possède des tiges transversales, des tiges de connexion, et des listes et lèvres aperturales latérales. Les manches de l’ancora sont développées de manière variable, mais il leur manque une structure dorsale en forme de zigzag qui est présente chez Stomatograptus et Retiolites. Le tubarium de la lignée phylogénétique Paraplectograptus semble marquer une étape intermédiaire dans l’évolution des rétiolitines, depuis les premières formes du Silurien avec des parties thécales fortement developpées et un nacra sleeve (par exemple, Retiolites, Stomatograptus), jusqu’aux descendants du Silurien tardif avec des manches de l’ancora solide, des parties thécales réduites et une ornementation pustulaire, sans tiges transversales.
Graptolithina, Retiolitinae, lignée Paraplectograptus, Silurien, tubarium (rhabdosome), morphologie, reconstruction