Pour Stephen Jay Gould (L'Éventail du vivant, Seuil, Paris, 1997), la prééminence du monde des bactéries (procaryotes) depuis le début de l’histoire de la vie jusqu’à nos jours et après, est évidente. Selon lui, la vie ne représente, en réalité, qu’une diversification de ces organismes simples, plutôt qu’une évolution dirigée vers une complexité croissante. Sur l’échelle de l’évolution, les premières traces fossiles de vie, vieilles de presque 3,5 milliards d’années, représentées par des organismes simples et unicellulaires, des procaryotes, constituaient la butée gauche de la complexité. Cette vie très ancienne a exploité toutes les possibilités offertes par les divers métabolismes (anaérobie) et habitats (conditions extrêmes). Une étape dans l’évolution a été franchie avec le développement d’organismes utilisant la photosynthèse oxygénique. Opportunistes, ces derniers ont envahi les environnements formés ex novo sur les plates-formes peu profondes entourant les nouveaux continents.
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