Depuis la fin du XXe siècle, de nouvelles technologies ont fourni des outils puissants permettant de numériser des structures biologiques en trois dimensions (3D). Parmi ceux-ci, la photogrammétrie est une méthode bon marché et non destructive, qui a connu un essor avec le développement des appareils photonumériques. Des études récentes ont montré que les reconstructions par photogrammétrie d’éléments isolés peuvent être d’aussi bonne qualité que celles obtenues avec des scanners surfaciques. Ici, nous avons testé les performances de la photogrammétrie pour l’analyse quantitative de spécimens exposés dans des musées. En effet, l’accès au matériel peut être problématique en anatomie comparée ou en paléontologie ; c’est notamment le cas pour les spécimens de grande taille. Plusieurs reconstructions ont été faites avec des photographies prises dans des conditions différentes, et en utilisant deux logiciels différents, afin de tester leurs prestations. Les modèles 3D obtenus ont été alors comparés à un objet de référence : l’os étudié, numérisé avec un scanner surfacique de pointe. Les résultats montrent que la photogrammétrie permet une reconstruction de bonne qualité de pratiquement toute la surface de l’os étudié. La photogrammétrie apparaît donc comme une méthode fiable et parfaitement adaptée pour l’étude des spécimens de grande taille exposés dans des galeries de musées.
Photogrammétrie, Squelettes montés, Paléontologie, 3D, Digitalisation, Agisoft photoscan, VisualSFM