Différents modèles ont été proposés pour expliquer la nature et l’origine du Châtelperronien, dernière expression culturelle des Néandertaliens en Europe de l’Ouest. Au cœur de ces débats se pose la question des liens techniques, culturels, symboliques et génétiques entre les groupes châtelperroniens et les groupes aurignaciens, donc entre les deniers Néandertaliens et les premiers Hommes anatomiquement modernes. Récemment, l’idée d’une évolution graduelle du Châtelperronien vers le Protoaurignacien a été proposée. L’analyse détaillée de la production laminaire des trois niveaux de la séquence châtelperronienne du site de Quinçay et sa comparaison avec les productions laminaires protoaurignaciennes met en évidence une opposition nette entre ces deux systèmes techniques, aussi bien sur les méthodes que sur les objectifs à atteindre. Une filiation technique entre les méthodes de débitage laminaire de ces deux groupes n’est donc pas envisageable ici.
Châtelperronien, Protoaurignacien, Débitage laminaire, Filiation technique, France