Alors que les études de provenance de l’obsidienne ont longtemps représenté un moyen efficace de reconstruire les interactions socio-économiques du passé, l’utilisation de méthodes destructives a restreint la plupart de ces études à l’analyse de seulement quelques artefacts par site. Les méthodes non destructives permettent de caractériser plus de matériel, nous prodiguant ainsi des données plus « solides » sur lesquelles fonder nos interprétations. Nous présentons ici ce type d’étude, utilisant l’EDXRF le MEB-EDS pour analyser deux assemblages provenant de Tell Aswad et Qdeir 1, deux sites néolithiques syriens. Cette étude démontre deux points principaux. Premièrement, nous prouvons, pour la première fois, que le MEB-EDS peut jouer un rôle important dans la discrimination des sources de Bingöl A et Nemrut Dağ, deux des plus importantes sources du Proche-Orient durant la Préhistoire, tandis que la rapidité de l’EDXRF a permis l’analyse d’un nombre statistiquement plus représentatif d’artefacts, nous apportant une meilleure vue d’ensemble de la série lithique en question. Cela nous a permis de noter des tendances diachroniques dans l’approvisionnement en matière première du site et de remarquer des matières premières non relevées lors de précédentes études de moins grande envergure sur l’obsidienne de Qdeir 1.
Obsidienne, Études de provenance, MEB-EDS, EDXRF, Non destructif, Néolithique, Syrie