L’ichnotaxinomie a pour objectif de classer et de nommer avec précision les traces fossiles, c’est-à-dire un ensemble très hétérogène de structures sédimentaires résultant de diverses activités animales. Cette démarche s’impose, car il convient de disposer d’un vocabulaire international pour les études paléoichnologiques qui s’avèrent de plus en plus nécessaires dans les approches sédimentologiques, paléoécologiques et paléoéthologiques. Pour cela, les règles très strictes de la nomenclature binominale (ichnogenre - ichnoespèce), édictées par le code international de nomenclature zoologique ont été retenues. Il s’agit d’une classification et d’une nomenclature de type artificiel, donc d’une parataxinomie, qui se veut d’utilisation aisée, mais difficile à établir. Ce bref travail qui veut rester très général souligne, à travers quelques exemples, les particularités de cette discipline et les principales difficultés auxquelles elle se heurte. Il montre aussi que, pour être efficace, l’ichnotaxinomie demande avant tout de la rigueur et beaucoup de pragmatisme.
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