La série mio-pliocène du bassin intramontagneux de Hammam N’Baïls (région de Guelma, Algérie du Nord-Est) correspond à une mégaséquence fluviatile, contenant des conglomérats polygéniques à galets carbonatés mésozoïques. L’inventaire et l’analyse micropaléontologique de ces galets prouvent l’existence, à la base de l’unité allochtone d’avant-pays des « écailles des Sellaoua » (Tell méridional), d’une série jurassico-berriasienne à dominante carbonatée, pour l’essentiel inconnue à l’affleurement, qui présente des affinités avec les séries nord-atlasiques algériennes à l’ouest et tunisiennes à l’est. Cette série, déposée au sud du « sillon téthysien », à valeur océanique, est l’un des rares témoins de la marge sud-téthysienne en Algérie nord-orientale à cette époque. La tectonique extensive du Miocène supérieur–Pliocène, ainsi que les mouvements halocinétiques liés aux grandes masses de Trias évaporitique, ont vraisemblablement porté en surface et exposé à l’érosion ce matériel mésozoïque de type Sellaoua, qui a pu alimenter, quasiment sur place, les conglomérats fluviatiles néogènes.
micropaléontologie, Jurassique–Crétacé basal, galets, bassin d’Hammam N’Baïls, unité des Sellaoua, Algérie