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Les animaux sauvages : chasse et divertissement en Mésopotamie

Henri LIMET

fr Anthropozoologica HS (1) - Pages 361-374

Publié le 01 septembre 1993

Cet article est tiré de la thématique Exploitation des animaux sauvages à travers le temps

En général, le public cultivé connaît assez bien les exploits cynégétiques des rois assyriens, tels qu'ils sont représentés sur les bas-reliefs des palais de Ninive ou de Kalhu. Plusieurs passages des Annales les racontent aussi. Par la chasse et la guerre se manifeste un aspect fondamental de la personnalité royale : courage, goût du danger, virilité. La relation des anciens Mésopotamiens avec les animaux sauvages ne se limitait pas à ces données quelque peu sommaires. La documentation, et en particulier celle de la fin du me millénaire, en sumérien, nous permet une approche plus détaillée et plus diversifiée. En fait, les Sumériens de l'époque historique sont des éleveurs et des agriculteurs, non des chasseurs. L'animal vivant en liberté dans la steppe est donc plus considéré comme un danger pour les cultures et les troupeaux que comme une proie nécessaire à la survie des gens. Les Sumériens n'excluaient pas un semi-élevage d'animaux sauvages, et donc la consommation de viande de gibier plus ou moins domestiqué. Il est très probable, d'autre part, que l'on a capturé des ours pour le dressage et, bien sûr, tué les éléphants pour l'ivoire et les cervidés pour les propriétés aphrodisiaques ou curatives de leurs bois réduits en poudre. Nous étudierons, dans cette communication, les motivations diverses qui poussaient les gens
du Proche-Orient ancien à s'intéresser aux animaux sauvages.


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