L'approche archéozoologique réalisée sur des ossements de grands mammifères appartenant à des gisements du Paléolithique moyen de la France septentrionale met en évidence différents paramètres permettant d'affirmer que le comportement humain vis-à-vis de la faune semble déjà particulièrement élaboré à cette époque. Les facteurs paléo-écologiques (effets climatiques et diversité du biotope) jouent un rôle important dans l'orientation de ce comportement, caractérisé par une acquisition sélective et non opportuniste du gibier, ainsi que par un traitement standardisé des animaux (techniques de boucherie répétitives, zonation des activités, sites spécialisés).