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Comment allier stabilisation des sols contaminés et préservation d’Astragalus tragacantha L. sur le littoral remarquable du Parc national des Calanques ?

Alma HECKENROTH, Isabelle LAFFONT-SCHWOB, Teddy BAUMBERGER, Pascale PRUDENT, Lidwine LE MIRE-PECHEUX, Laureen KELLER, Alex BAUMEL, Estelle DUMAS, Lucie MICHÉ, Thierry TATONI, Pascal MIRLEAU & Laurence AFFRE

fr Naturae 2022 (3) - Pages 31-41

Publié le 09 février 2022

Cet article est tiré de la thématique 10ème Colloque du Réseau d’Échange et de Valorisation en Écologie de la Restauration - REVER 10. Paris, 19-21 mars 2019

Face à la dégradation anthropique des habitats littoraux du Parc national des Calanques, le projet européen LIFE Habitats Calanques (LIFE16 NAT/FR/000593) a pour objectif d’entreprendre des actions de protection et de restauration écologique à grande échelle. Parmi ces habitats, la phrygane (code Natura 2000 : 5410) représente un exemple typique d’une situation littorale contrainte par une forte anthropisation et des conditions climatiques drastiques. Cet habitat est structuré par l’Astragale de Marseille (Astragalus tragacantha L.), une espèce végétale rare et protégée dont ses populations sont vulnérables, notamment à la fragmentation et aux embruns pollués. Cependant, cette espèce tolère des concentrations édaphiques élevées d’éléments traces métalliques et métalloïdes (ETMM) issus d’activités industrielles passées. Des études précédentes ont caractérisé des symbioses racinaires typiques de A. tragacantha (endomycorhizes à arbuscules et nodules à rhizobium) pouvant expliquer sa capacité à tolérer les stress hydrique et nutritif ainsi que la contamination des sols. Dans la présente étude, sur la base d’une carte d’occupation des sols, la modélisation de la probabilité de présence d’A. tragacantha selon l’altitude, la pente et l’exposition a permis d’identifier plusieurs zones favorables à son développement. Sur ces zones, la contamination en ETMM a été analysée. Ces travaux complémentaires permettent d’envisager la restauration des populations d’A. tragacantha par transplantation de plantules, soit en renforcement des populations existantes, soit en les introduisant dans de nouveaux sites favorables afin d’augmenter la connectivité entre populations. Cette opération de restauration permettra également de favoriser la phytostabilisation des ETMM et participera à la re-fonctionnalisation des sols contaminés. 
 

Mots-clés :
Espèce ingénieur, phytostabilisation, symbioses racinaires, transplantations 
de plantules.
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