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Quelle biodiversité urbaine est observée sur les espaces verts, les friches et les cimetières ? Une illustration à Grenoble

David GEOFFROY, Benoît FONTAINE & Aurélien BESNARD

fr Naturae 2020 (10) - Pages 151-163

Publié le 16 octobre 2020

L’urbanisation engendre des pressions croissantes sur la biodiversité et participe à la déconnexion des citadins avec la nature. Entre autres se pose, dans ce contexte, la question de la biodiversité existante dans les villes. Pour apporter des éléments de réponse, une recherche a été développée dans les espaces végétalisés de l’agglomération grenobloise en 2014 et 2015. Afin de mesurer comment les types d’espaces verts et leurs modes de gestion influent sur la biodiversité, des relevés naturalistes ont été effectués dans divers espaces gérés de façon plus ou moins intensive. L’abondance et la diversité des Papilionoidea et des Araignées à toiles ont été comparées entre parcs, friches et cimetières au sein de l’agglomération grenobloise. D’autre part, uniquement pour les Papilionoidea, la comparaison a porté sur des espaces verts de Grenoble soumis à quatre modes de gestion distincts. La richesse et l’abondance sont plus élevées dans les friches périurbaines, puis urbaines, que tous les autres types de sites urbains. Les modes de gestion des parcs et cimetières influent sur l’abondance et la diversité observées et créent une gradation qualitative de la biodiversité selon l’intensité de la gestion. Les espaces végétalisés de l’agglomération constituent donc, au sein d’une matrice peu accueillante, un ensemble de sites potentiellement favorables à la biodiversité. Des modes de gestion respectueux sont efficaces pour développer la biodiversité présente. 
 

Mots-clés :
Diversité, abondance, écologie, Papilionoidea, Araignées, toiles, parcs, gestion, entretien, France.
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