Geodiversitas
36 (4) - Pages 565-622Cette faune résulte de la brêve exploitation d’un petit niveau fossilifère mis au jour lors de l’ouverture d’une tranchée pour l’installation d’une conduite de gaz. Même si la quantité de sédiment fossilifère accessible était limitée, la diversité de la faune récoltée est du même ordre que celle de localités contemporaines. Parmi les 40 espèces de vertébrés reconnues, quelques unes sont amphibies mais la plupart est terrestre. Parmi elles, des marqueurs biochronologiques tel Issiodoromys pauffiensis Vianey-Liaud, 1987 (Rodentia, Theridomyidae) sont mieux définis. Cette espèce est comparée à la population type du niveau repère mammalien du Paléogène MP 26 (Mas-de-Pauffié, Lot; Chattien inférieur). De plus, des stades évolutifs jusque là inconnus sont décrits pour quelques espèces moins abondantes : c’est le cas d’un rongeur Sciuridae Comtia n. gen., d’une chauve-souris Molossidae (Cuvierimops sp.), d’un probable Talpidae, et du Hyaenodontida Thereutherium thylacodes Filhol, 1876. L’attribution familiale du serpent Platyspondylia Rage, 1974 est discutée. L’un des lézards du gisement pourrait être le plus ancien Shinisauria. La diversité de cette nouvelle faune est comparée avec celle de plusieurs faunes contemporaines (principalement Mas-de-Pauffié, Saint-Menoux, Saint-Henri/Saint-André Mümliswil-Hardberg et Oensingen 11). Le choix de Mas-de-Pauffié comme localité-type du niveau-repère MP 26 est conforté.
Mammifères, « reptiles », amphibiens, évolution, diversité, biochronologie, Oligocène supérieur, France du Sud, genre nouveau, espèces nouvelles.
