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First report in the fossil record of a shark tooth embedded in a pinniped bone

Stephen J. GODFREY, Paul MURDOCH, Leonard DEWAELE, Victor J. PEREZ & Clarence SCHUMAKER

en Comptes Rendus Palevol 23 (8) - Pages 107-118

Publié le 15 février 2024

Cet article est tiré de la thématique L’importance des illustrations scientifiques en paléontologie : un hommage à Diane Scott

Premier rapport dans le registre fossile d’une dent de requin enchâssée dans un os de Pinnipède

Il existe aujourd’hui de nombreux signalements fossiles portant des marques de morsures de requins préservées sur des matériaux biogènes, notamment des coprolithes, des ammonoïdes, des osselets d’étoiles de mer, un échinoïde, des os et du cartilage calcifié. Ces fossiles exceptionnels témoignent d’un comportement explorateur, d’une prédation active et/ou d’une activité de charognage. Cependant, seul un petit sous-ensemble rapporte la présence de dents de requins incrustées dans de l’os ou du cartilage fossilisé. Bien que quelques os de phoques marqués par des dents de requins soient connus dans les archives fossiles, aucune preuve directe de prédation ou de charognage sous la forme d’une dent de requin incrustée dans un os de phoque fossile n’a encore été documentée. Nous décrivons ici la première dent de requin incrustée dans un os de phoque (Phocidae Gray, 1821), un calcanéum (CMM-V-6964), qui a été prélevé en surface dans la mine de Mosaic South Fort Meade, dans le comté de Hardee, à Fort Meade, en Floride, aux États-Unis. La dent partielle a été identifiée comme provenant d’un grand requin blanc du Pliocène précoce, Carcharodon carcharias (Linnaeus, 1758). Cette découverte représente également la première dent de C. carcharias jamais trouvée intégrée dans un os fossile. La dent incrustée pourrait être le résultat d’une prédation active ou d’une fouille. Les requins macroprédateurs existants, Carcharodon carcharias (Linnaeus, 1758) (grand requin blanc), Notorynchus cepedianus (Péron, 1807) (requin septgill), Somniosus microcephalus (Bloch & Schneider, 1801) (requin du Groenland) et Somniosus antarcticus Whitley, 1939 (requin dormeur), sont connus pour s’attaquer activement aux phoques (Pinnipedia Illiger, 1811). Si cette association fossile particulière résulte d’une prédation active, le phoque n’a pas survécu à la rencontre car il n’y a aucun signe de guérison dans la zone entourant la dent de requin incrustée.


Mots-clés :

Calcanéum de phoque, dent de requin blanc, interaction trophique, morsures, morderolite, Néogène

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