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Rediscovery of “Liodonasiaticum Répelin, 1915, a Mosasaurini (Squamata, Mosasauridae, Mosasaurinae) from the Upper Cretaceous of the vicinity of Jerusalem – Biostratigraphical insights from microfossils

Nathalie BARDET, Delphine Desmares, Raquel SÁNCHEZ-PELLICER & Silvia GARDIN

en Comptes Rendus Palevol 20 (20) - Pages 351-372

Publié le 10 mai 2021

Cet article est tiré de la thématique Paléobiologie et paléobiogéographie des amphibiens et reptiles : un hommage à Jean-Claude Rage

Redécouverte de “Liodonasiaticum Répelin, 1915, un Mosasaurini (Squamata, Mosasauridae, Mosasaurinae) du Crétacé supérieur des environs de Jérusalem – Éclairage biostratigraphique grâce aux microfossiles

Brièvement mentionné en 1915 par le paléontologue Répelin, l’espèce de mosasauridé Liodon asiaticum Répelin, 1915 fut trouvée par un missionnaire d’Afrique – le Père Ruffier – dans le Crétacé supérieur des environs de Jérusalem (sans plus de précision). Ce matériel ne fut jamais décrit en détails, ni figuré, ni révisé et a été récemment retrouvé dans les collections du Muséum d’histoire naturelle de Marseille (Provence, Sud de la France). Ici nous décrivons et figurons pour la première fois ce matériel qui comprend de nos jours maintenant bien plus de spécimens que le lot originel mentionné par Répelin, et proposons une nouvelle attribution systématique pour les différents spécimens identifiés. Tout d'abord, nous démontrons que les cinq vertèbres originelles brièvement décrites par Répelin représentant un assemblage composite et n'étant pas diagnostiques au niveau spécifique, Liodon asiaticum doit être considéré comme un nomem dubium. Le spécimen le plus complet et le plus diagnostique appartient à un Mosasaurini incertae sedis (Mosasaurinae), proche de Mosasaurus Conybeare, 1822 et Plotosaurus Camp, 1951 dans , comme le montre la configuration unique de son complexe frontal-pariétal-postorbitofrontal. Les deux autres spécimens sont attribués à des Mosasaurinae indéterminés. L’étude de plusieurs groupes de microfossiles (nannofossiles calcaires, foraminifères planctoniques et palynomorphes) présents dans la craie blanche encore préservée avec la plupart des os, permet de contraindre l’âge de ces restes de mosasauridés à la partie inférieure du Campanien moyen (Zones C. plummerae (Gandolfi, 1955) / G. rosetta (Carsey, 1926) et CC18 / UC14-15a). Ceci correspond à la formation locale Mishash, qui affleure largement à l’Est de Jérusalem (Mont des Oliviers et alentours). Le Père Ruffier a probablement récolté ces ossements dans un des affleurements de cette formation, possiblement non loin de l’endroit où il travaillait et vivait (Communauté Sainte-Anne de Jérusalem). Ces niveaux crayeux, fréquents dans tout le Proche-Orient, représentent un environnement marin peu profond et ouvert, possiblement proche du rivage.


Mots-clés :

Crétacé supérieur, Israël, squamate Mosasauridae, nannofossiles calcaires, foraminifères planctoniques, palynomorphes

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