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Macroevolution of genome size in sarcopterygians during the water–land transition

Chris L. ORGAN, Mikayla STRUBLE, Aurore CANOVILLE, Vivian de BUFFRÉNIL & Michel LAURIN

en Comptes Rendus Palevol 15 (1-2) - Pages 65-73

Publié le 31 janvier 2016

Cet article est tiré de la thématique Progrès récents en paléohistologie : un hommage à une génération de paléohistologistes français

Macro-évolution de la taille du génome chez les sarcoptérygiens lors de la transition eau–terre

La taille du génome couvre une gamme de 1 à 300 chez les vertébrés (132 pg pour Protopterus aethiopicus, poisson marbré à poumon et 0,35 pg pour Tetraodon nigroviridis, poisson globe à taches vertes). Tandis que l’analyse phylogénétique de la taille du génome a aidé à clarifier comment cette variation a évolué dans de multiples groupes de tétrapodes, la condition de tétrapode ancestral reste mal caractérisée, et ceci perturbe notre compréhension de la polarité de l’état des caractères et des tendances de la macro-évolution dans la taille du génome. Dans le but de s’ataquer à ce problème, nous utilisons des méthodes phylogénétiques comparatives pour analyser les données paléohistologiques de 8 taxons de la période Paléozoïque moyen et supérieur–Mésozoïque inférieur : Eustenopteron, Ichthyostega, Acheloma, Eryops, Trimerorhachis, Wetlugasaurus, un dissorophoïdé indéterminé et Chroniosaurus. Cinq autres taxons éteints ont été inclus à partir d’études antérieures pour mieux étayer nos résultats : Marmorerpeton, Cardiocephalus, Diplocaulus, un sauropsidé basal indéterminé et Mycterosaurus. Nous augmentons un groupe de données histologiques et de taille du génome, précédemment acquises (incluant des données sur 14 lissamphibiens, 3 tortues, Sphenodon, 5 squamates, 2 crocodiliens, 11 oiseaux et 22 mammifères) avec des données histologiques et de taille du génome de Latimeria actuel et de 3 actinoptérygiens éteints. Nos résultats suggèrent que les 8 taxons éteints nouvellement analysés ont des tailles de génome allant de 3,2 pg à 3,9 pg. Ces résultats impliquent que les tétrapodes de base ont des tailles de génome (et des architectures génomiques sous-jacentes) similaires à celles des mammifères et des lépidosaures actuels. Nous ne trouvons aucun changement majeur dans la taille du génome au cours de la transition eau–terre. Notre analyse suggère qu’ Eusthenopteron et Ichthyostega ont des tailles de génome bien dans la gamme de celles des actinoptéryiens et des Latimeria actuels, malgré quelques duplications du génome entier chez les actinoptérygiens.


Mots-clés :

Tétrapodes, Lissamphibiens, Sarcoptérygiens, Paléogénomique, Méthodes phylogénétiques comparatives

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