L’Article 23.9 du Code (1999) permet, dans certains cas, de valider un synonyme ou homonyme plus récent bien connu par rapport à un synonyme ou homonyme plus ancien qui a été ignoré dans la littérature après 1899. Dans ces cas, le nomen plus récent est considéré nomen protectum et le nomen plus ancien nomen oblitum, cette formule étant employée dans un nouveau sens introduit dans cette édition. L’emploi de cet Article demande de remplir plusieurs conditions : l’invalidation ne peut concerner que des synonymes ou homonymes plus anciens (un nomen plus récent ne peut être nomen oblitum) ; elle doit être publiée dans le sens donné à ce terme dans le Code ; et il faut fournir la preuve que le synonyme plus récent a été utilisé comme valide pour le même taxon dans au moins 25 travaux publiés par au moins 10 auteurs dans les cinquante ans immédiatement précédents et couvrant une période d’au moins dix ans. Un nomen oblitum reste un nomen disponible et peut être revalidé ultérieurement, par exemple dans le cas de réévaluation d’une synonymie subjective. Quelques exemples concernant des nomina d’amphibiens de la famille des Hylidae illustrent l’application correcte de l’Article 23.9. Les statuts des nomina Hyla gaimardi, Hyla lesueuri, Hyla lesueurii, Hyla prasina, Hyla quoyi, Hyla septentrionalis, Hyla suerii, Hyla sueurii, Istriurus lesueurii, Istriurus sueurii Rana gaimardii et Trachycephalus marmoratus sont discutés. Un lectophoronte (lectotype) est désigné pour Hyla septentrionalis and Trachycephalus marmoratus et des néophorontes (néotypes) sont désignés pour Hyla fulva, Hyla gaimardi et Hyla sueurii.
Nomen protectum, acte nomenclatural, orthographe originale et subséquente, émendation injustifiée.