La mise à jour du catalogue des Coccomorpha Rübsaamen, 1899 de Nouvelle-Calédonie a été réalisée à partir d’études de spécimens en collection et de la bibliographie. Cent dix-huit (118) espèces sont aujourd’hui recensées, réparties en dix familles et 70 genres, dont cinq sont endémiques (7,2 %) parmi les Asterolecaniidae Berlese, 1898 (Oacoccus Williams, 2007), Eriococcidae Cockerell, 1899 (Chazeauana Matile-Ferrero, 1988, Choneochiton Hodgson, 2014) et les Monophlebidae Maskell, 1880 (Insulococcus Bhatti, 1991, Tessarobelus Montrouzier, 1864). Seules 29 espèces sont endémiques, soit un taux d’endémisme relativement faible de 24,6 %. La plupart des espèces recensées sont apparemment des introductions liées à l’homme. À l’occasion de ce travail, dix (10) espèces sont signalées pour la première fois en Nouvelle-Calédonie : Aulacaspis rosarum Borchsenius, 1858 ; Chrysomphalus pinnulifer (Maskell, 1891) ; Diaspis echinocacti (Bouché, 1833) ; Fiorinia phantasma (Cockerell & Robinson, 1915) ; Labidaspis myersi Green, 1929 ; Palmicultor browni (Williams, 1960) ; Pseudococcus gilbertensis Beardsley, 1966 ; Poliaspoides formosana (Takahashi, 1930) ; Pseudococcus orchidicola Takahashi, 1939 et Rhizoecus cacticans (Hambleton, 1946). En dépit de deux tentatives d’introduction comme agent de lutte biologique contre un cactus envahissant, l’espèce Hypogeococcus festerianus (Lizer y Trelles, 1942) est toujours considérée comme absente de Nouvelle-Calédonie. La signalisation de cinq espèces mentionnée dans la litérature s’avère erronée : Dactylopius tomentosus (Lamarck, 1801) ; Dysmicoccus cocotis (Maskell, 1890) ; Lindingaspis buxtoni (Laing, 1927) ; Nipaecoccus filamentosus (Cockerell, 1893) et Clavaspis herculeana (Cockerell & Hadden, in Doane & Hadden, 1909) qui sont donc considérées absentes de Nouvelle-Calédonie.
Cochenilles, signalisations, distribution, hôtes, lutte anti-ravageurs, biosécurité