Stiphodon mele n. sp. est décrit à partir de matériel récolté au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie. Il se distingue des autres espèces du genre par la présence de 9 rayons segmentés dans la seconde nageoire dorsale, 13 rayons aux nageoires pectorales, 36 à 41 dents prémaxillaires tricuspides, 2 petites dents symphyséales chez les femelles et 2 à 4 chez les mâles, aucune écaille dans la région prédorsale et moins d’écailles en série transverse postérieure (3-7) et en série latérale (14-21). Cette espèce nouvelle pond en eau douce, les embryons libres sont entraînés vers la mer où ils vont mener une vie planctonique avant de revenir vers les rivières pour les coloniser, grossir et s’y reproduire : c’est une espèce amphidrome. Comme beaucoup d’autres Sicydiinae, Stiphodon mele n. sp., est endémique du Vanuatu et de la Nouvelle-Calédonie. De nombreux facteurs contrôlent la dispersion des espèces amphidromes. Il est nécessaire de considérer tout ces facteurs dans la région Indo-Pacifique pour expliquer l’existence des endémiques et leur répartition large ou réduite. La gestion et la conservation de Stiphodon mele n. sp. doivent être nécessairement régionales.
Teleostei, Gobiidae, Stiphodon mele n. sp., Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, eau douce, amphidromie, nouvelle espèce.