Avec le constat général de disparition massive et récente de la biodiversité causée essentiellement par les activités humaines de transformation et d’exploitation des écosystèmes naturels terrestres et aquatiques, l’établissement d’un concept général de restauration des écosystèmes devient incontournable à l’échelle planétaire. Les publications proposant des stratégies d’approche écosystémique visant la restauration de la biodiversité dans tous les milieux exploités par l’homme se multiplient mais utilisent le plus souvent des visions fortement anthropocentrées des services écosystémiques de la nature. Avec le besoin de nature en ville, reconnu depuis une bonne dizaine d’années, les projets de villes vertes se multiplient et incitent de nombreux promoteurs à suivre des concepts de labellisation écologique. Ils y sont notamment encouragés par la nouvelle loi Climat et Résilience (2021) et l’application de l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) qui prévoit la restauration des écosystèmes dégradés en milieux urbains. La modélisation spatiale des constructions et des aménagements extérieurs d’un projet est possible en s’appuyant sur l’analyse du potentiel écologique développé par chaque élément du site du projet. Il en résulte une méthodologie de travail qui établit des règles d’analyse et d’évaluation des apports écologiques possibles dans les multiples situations qui se présentent dans les projets de construction. Cette modélisation pondérée permet le suivi évolutif de la valeur écologique des étapes de construction et de gestion à long terme des espaces naturels urbains. Au-delà des aspects de biophilie et de savoir-faire des constructeurs attestés par des labels, elle atteste surtout de l’importance réelle de la contribution écologique d’un projet à l’environnement urbain.
Approche écosystémique du paysage, réseau écologique, infrastructure écosystémique, capital naturel d’un site, labellisation d’une construction urbaine.