Le CPIE Loire Anjou a conduit en 2020 et 2021 une étude visant à estimer la diversité des bivalves de 16 étangs du Maine-et-Loire classés pour la plupart en Espaces naturels sensibles et à estimer le degré de présence de l’Anodonte chinoise Sinanodonta woodiana (I. Lea, 1934), espèce envahissante récemment détectée dans le département. Les prospections ont été menées de manière traditionnelle (prospection pédestre, aquascope, tamisage de sédiment) et par analyse de l’ADN environnemental (ADNe) dans la matrice d’eau. Les prélèvements d’ADNe ont été réalisés pour la première fois en milieu stagnant de la même manière qu’en milieu courant, le long de transects réalisés à pied, en canoë et en prélevant au niveau des exutoires deux fois 30 litres d’eau. Un total de 16 espèces a été identifié. En excluant le cas particulier du lac de Maine à Angers, dont la richesse est liée à sa connexion temporaire avec la rivière de la Maine (13 espèces), le nombre moyen d’espèces recensées par plan d’eau est de 2,7. Les espèces exotiques envahissantes sont peu présentes dans les plans d’eau et l’Anodonte chinoise est totalement absente. Les prospections par ADNe se sont révélées très efficaces et ont permis la détection de nombreux Sphaeridae non observés lors des prospections pédestres. Dans certains étangs le taux de détection n’atteint cependant pas 100 %.
ADN environnemental, inventaire