Considéré parfois comme impactant pour les ressources en eau et la biodiversité, le golf implique des activités d’entretien des gazons récurrentes et des surfaces de jeu souvent importantes. Plus de 30 000 hectares sur le territoire métropolitain sont ainsi dédiés à des terrains de golf. Le tableau est-il si noir pour l’environnement ? La question des impacts environnementaux des structures golfiques, comme d’autres activités humaines, doit être posée dans un contexte global d’érosion de la biodiversité. Dans la mesure où une activité répond à une demande sociale et économique voire sociétale forte, l’idée n’est pas de se positionner « pour » ou « contre » mais bien de l’accompagner pour qu’elle soit la moins impactante pour l’environnement. La réduction des incidences environnementales est une nécessité pour la filière golfique. Les éléments décrits dans cet article démontrent que dans bien des cas, les golfs peuvent être supports de connaissances scientifiques, jusque-là très parcellaires sur ces sites, voire de restauration ou de conservation de la nature. Fort d’un engagement sur plusieurs années, la Fédération française de golf, avec l’appui scientifique et technique du Muséum national d’Histoire naturelle, a lancé récemment le « Programme golf pour la biodiversité », s’inscrivant dans cette dynamique. Ce programme vise à favoriser les partenariats entre structures golfiques et naturalistes pour mieux connaître et préserver la biodiversité dans les espaces golfiques. Il ne répondra pas à lui seul à l’ensemble des défis actuels de la filière golfique, mais participe à l’adhésion généralisée à cette transition écologique, nécessaire à l’avenir de ce sport « de nature ».
Biodiversité, programme golf pour la biodiversité, gestion écologique.