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Novel fungal taxa from the arid Middle East introduced prior to the year 1940. II - Anamorphic Fungi: Hyphomycetes

Jean MOUCHACCA

en Cryptogamie, Mycologie 30 (2) - Pages 199-222

Publié le 26 juin 2009

Novel fungal taxa from the arid Middle East introduced prior to the year 1940. II - Anamorphic Fungi: Hyphomycetes

La seconde note de cette série traite des 44 hyphomycètes ayant des holotypes originaires du Moyen Orient et des protologues établis avant 1940. Le plus ancien binôme mis en évidence est Torula hammonis; il fut attribué par Ehrenberg en 1824 a un champignon observé sur un fragment de plante, collecté lors de son périple égyptien. De 1824-1900, seuls 8 nouveaux hyphomycètes seront nommés; aucun ne sera défini durant la première décade du 20e siècle, alors que la majorité des inédits le seront durant la période 1910-1930, soit 68,2 du groupe. La plupart des inédits furent introduits au rang d'espèce de genres connus, et relativement très peu au rang inférieur de variété ou de forme; le genre Lacellina fut créé pour L. libyca, un synonyme ultérieur de L. graminicola. Les protologues furent rédigés par des mycologues établis en Allemagne, en France ou en Italie. Ces taxons nouveaux furent observés sur des organes de plantes vertes, herborisés par des botanistes Européens résidents ou en mission dans la région. Les localités originales de collecte se situent actuellement en Egypte, Irak, Libye, Palestine et Yémen. La majorité des taxons inédits a une origine égyptienne. Cela concerne les six plus anciens éléments dûs à Ehrenberg et Thuemen (1876-1780) et seize taxons définis par Reichert en 1921 ; ces derniers se rattachent à des spécimens collectés par Schweinfurth et Ehrenberg et, a un degré moindre, par Th. De Heuglin et K. Snell. Cet ensemble égyptien comporte également les seuls quatre hyphomycètes basés sur des cultures vivantes: l'agent de dépérissement du coton isolé par Fahmy,une levure de source humaineet deux moisissures telluriques, issues des études pionnières de Sabet sur les champignons des sols, désignées ensuite par van Beyma comme matériel type. Les 12 taxons Libyens furent nommés par Saccardo et Trotter à partir de spécimens collectés au début de l'occupation italienne (1911-1942). Deux parasites particuliers de plantes concerne ce pays: Mauginiella scaettae, agent du dépérissement des fruits du palmier-dattier, et Cercosporella smyrnii précisé par R. Maire, de l'Université d'Alger. Le reste des hyphomycètes inédits sont originaires de Palestine (3 spp.), d'Irak (2 spp. dues à F. Bubák) ou du Yémen (Tuberculina pelargonii Pat., collecté par A. Deflers). La mise en conformité des positions taxonomiques des noms originaux, souligne l'appartenance des binômes actuellement en vigueur à 24 genres. Quatre y rassemblent près de la moitié des taxons inédits. Onze espèces se rattachent à Coniothecium et Cladosporium, deux genres en attente de révisions modernes. Les statuts des 4 inédits respectifs de Macrosporium et Oidium ont récemment fait l'objet de décisions définitives. Les genres Acremonium, Alternaria, Cercospora, Passalora et Hormiscium rassemblent chacun deux espèces; seul ce dernier requiert une révision approfondie. Enfin, les 15 genres restants sont représentés chacun par un seul taxon. Cette distribution souligne le caractère aléatoire des découvertes en hyphomycètes. La plupart des inédits d'avant 1940 (68,2 ) furent précisés entre 1910 et 1930. D'autres furent nommés soit avant 1900 par des experts allemands, ou durant la 4e décade du 20e siècle par des experts non germaniques. Cette activité scientifique ne semble pas avoir été infléchie par la Première Guerre mondiale : les noms Libyens datent des années 1912-1917 et les taxons égyptiens de Reichert de 1921 sont fondés sur du matériel expédié à Berlin avant 1914, par des collecteurs allemands. Cet événement mondial serait néanmoins à l'origine de la fin de l'interêt des allemands pour la Biodiversité du Moyen-Orient. Entre les deux grandes guerres, l'étude des champignons sera confinée à l'Egypte et à la Palestine; elle sera alors assurée par des experts locaux (Egypte) ou par des mycologues récemment établis. Cette période intermédiaire se distingue par le début des études in vitro d'espèces pathogènes de plantes et d'organismes vivants dans le sol. Un examen critique des informations taxonomiques des hyphomycètes nommés avant 1940 confirme bien que plusieurs restent connus par des diagnoses succinctes peu explicites et/ou par les localités initiales de récoltes. Une exploration régionale de ce groupe majeur de champignons mérite d'être réalisée. Les deux études régionales majeures d'avant 1940 de Bubák (1914) et de Reichert (1921) rapportent également des données sur 19 hyphomycètes connus: deux furent collectés en Irak et 17 en Egypte; de ces derniers, seul Polythrincium trifolii fut aussi observé en Syrie. Le statut de ces taxons connus a également fait l'objet d'un processus d'actualisation; des genres représentés, Aspergillus, Botrytis, Brachysporium, Fumago, Polythrincium et Torula s'ajoutent à la liste de ceux des taxons inédits. Ces hyphomycètes connusportent à 62 le total des taxons traités,puisque Passalora dissiliens figure dans les deux sous-groupes mais avec des noms synonymes différents. Enfin, l'ensemble des publications analysées pour la région révèlent aussi la charactérisation d'Absidia aegyptiaca (Zygomycète) et du Rhizoctonia gossypii var. aegyptiaca (Agonomycète).


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