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Novel fungal taxa from the arid Middle East introduced prior to the year 1940. I - Non lichenized Ascomycetes

Jean MOUCHACCA

en Cryptogamie, Mycologie 29 (4) - Pages 365-388

Publié le 26 décembre 2008

Novel fungal taxa from the arid Middle East introduced prior to the year 1940. I - Non lichenized Ascomycetes

La présente note est la première d'une série consacrée aux champignons inédits pour la Science ayant des localités d'origine au Moyen-Orient et des protologues publiés avant l'année 1940. Cette série va traiter, de façon successive, les groupements taxonomiques majeurs bien représentés au sein de ces champignons inédits, i.e. Ascomycètes non lichénisants, champignons anamorphiques et les sous-ensembles Homo- et Hetero- Basidiomycètes. C'est le volet complémentaire de la série précédente, consacrée aux inédits du même ordre mais introduits entre les années 1940 à 2000. Ces derniers furent cependant traités après un regroupement fondé plutôt sur la nature de leur substrat original de développment, d'origine organique ou tellurique. Quarante trois Ascomycètes non lichénisants furent nommés de 1871 à 1940. Melogramma cylindrosporum de Syrie est le premier élément. Comme attendu le taux d'introduction va s'avèrer faible avant 1900: 18.7% du groupe, en comparaison à sa valeur pendant les quarantes annéessuivantes : 20.3%/decade ; la plupart des introductions post-1900 vont cependant se réaliser au cours de la période de 1910 à 1930. Ces taxa inédits furent introduits plutôt au niveau de l'espèce (37) qu'au rang de variété ou de forme ; de plus, aucun genre nouveau ne leur fut établi. Les protologues respectifs sont l'?uvre de mycologues actifs en Allemagne, France et Italie. Ils furent établis d'après des spécimens collectés par des botanistes Européens, explorateurs ou résidents au Moyen-Orient. Un tiers de ces inédits fut découvert en Libye par A. Trotter, P.A. Saccardo et R. Parisi ; leurs descriptions seront publiées sur une période assez courte allant de 1912 à 1928. Moins d'un tiers est également originaire de la vallée du Nil ; c'est le résultat de l'examen par I. Reichert (1921) des spécimens égyptiens présents à l'Herbier Botanique de Berlin. Les inédits restants ont, pour la plupart, des protologues établis en 1914 par F. Bubáksur la base de collections provenant de l'expédition de 1910 mené par Handel-Mazzetti en Orient. La croissance de ces taxons inédits s'est, dans l'ensemble, réalisée sur des substrats d'origine végétale: bois, tiges, feuilles, etc. ; seul Penicillium egyptiacum a été établi en 1933 sur la base d'une culture vivante isolée de sol. Hypomyces galericola et Nectria muscicola se singularisent par leurs caractères fongicole ou muscicole. Une mise à jour des positions taxonomiques révèle une affiliation limitée à 21 genres. Trois de ces derniers rassemblent, a eux seuls, presque la moitiè des taxons inédits. Pleospora sensu lato en affiche douze ; dans le passé ses limitent génériques englobaient des genres anciens actuellement en pleine ré-évaluation taxonomique. Le petit genre mycorrhizien Terfezia comporte cinq unités collectées en Arabie Saoudite, Egypte, Irak et Syrie. Mais au genre relativement important Mycosphaerella, s'y rattachent seulement quatre espèces trouvées en Egypte, Libye et Irak. Les taxons inédits restants relèvent des genres Didymosphaeria, Glonium, Leptosphaeria et Rosellinia (2 taxons chacun) ou de l'un des 13 autres genres représenté chacun par une seule espèce. Les deux combinaisons Guignardia aegyptiaca (Müll. Arg.) Reichert et Amphisphaeria palmarum (Maffei) El-Buni & S.S. Rattan ne s'avèrent pas liées à des taxons inédits du Moyen-Orient. Les études marquantes de Bubák (1914) et de Reichert (1921) sur les champignons de cette région rapportent aussi des données sur 18 ascomycètes connus: ils furent observés seulement en Egypte (16) et/ou en Irak (4). Le texte de Bubák comporte en outre, les protologues de douze ascomycètes inéditsmais originaires de Turquie, un pays non rattaché au Moyen-Orient dans la présente étude. Les positions taxonomiques des 18 ascomycètes connus et des inédits turques furent également mises à jour de façon critique. Ces additifs portent à 75 le total d'ascomycètes considérés dans cette première contribution.
Un nombre important des taxons inédits anciens (81.3 %) fut introduit sur une courte période allant de 1910 à 1930. Apparemment la Première Guerre mondiale ne semble avoir exercer un impact négatif sur leurs definitions: les éléments Syriens et Irakiens furent en effet nommés en 1914 par Bubák ; la plupart des espèces de Libye le seront entre 1912 et 1917 ; les taxons égyptiens de Reichert (1921) sont basés sur du matériel collecté avant 1914. Mais cet événement majeur est probalement à l'origine de la fin de l'interêt porté par les Allemands à la Biodiversité du Moyen-Orient. De 1920 à 1940, aucun ascomycète originant de la partie asiatique de la région ne sera nommé ; l'étude de ses champignons sera alors confinée à la seule Egypte avec l'apparition de spécialistes locaux. Enfin, les données écologiques disponibles sur ces ascomycètes du Moyen-Orient revèle que la plupart restent connus mais seulement par des diagnoses originelles peu explicites et/ou par les localités initiales de récoltes. L'étude de cet ensemble taxonomique majeure mérite donc un soutien particulier dans les futurs programmes de recherches sur la Biodiversité des Champignons au Moyen-Orient.


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