Enzymatic activities and decay characteristics in some wood-rotting Basidiomycetes from Cameroon and determination of the time-dependent activity of syringaldazine in spot tests

Une étude comparative de la capacité de détection de l'activité enzymatique de 22 espèces de Basidiomycètes du Cameroun causant la pourriture du bois est faite pour la première fois en utilisant des substrats de diverses sensibilités chimiques avec une détermination précise du temps de réaction de la syringaldazine. En effet, ce substrat est non seulement l'un des rares dont le changement de couleur en réaction positive se décolore plus ou moins rapidement, mais aussi son temps de réaction dans les tests à taches colorées sur cultures mycéliennes était jusqu'alors imprécis. En dépit de quelques résultats convergents, α-naphtol et la syringaldazine qui sont des substrats spécifiques pour la laccase ont révélé des différences plus ou moins importantes dans leur capacité à détecter cette enzyme avec des variations importantes dans leurs niveaux de détection en fonction du temps et des espèces. Alors que pour les tests à la syringaldazine, interprétés pour la première fois à l'aide d'une charte des couleurs, les résultats positifs pouvaient être enregistrés entre 1s à 120 mn après le dépot des gouttes du substrat sur le mycélium et exceptionnellement jusqu'à 180 mn selon les espèces, avec l'activité maximum des laccases observée aux environs de 5 à 30 mn ; α-naphtol a quant à lui présenté un temps de réaction beaucoup plus long que nos résultats permettent d'affiner entre 30 mn et 72H avec l'activité maximum des laccases enregistrée entre 1H jusqu'à plusieurs jours après le tests. Ces résultats ont ainsi démontré pour ces deux substrats de grandes différences dans le temps et la durabilité des réactions colorées lors de la détection des laccases. La tincture de guaiac et le guaiacol utilisés pour détecter les polyphenol oxidases non spécificiques ont montré des différences semblables dans leurs capacités de détection, malgré quelques résultats convergents. 14 espèces testées positives à la tincture de guaiac ont été identifiées comme des espèces causant la pourriture blanche et 8 testées négatives étaient des espèces à pourriture brune. Divers niveaux d'activité de la laccase, tyrosinase et peroxydase ont été enregistrés chez les 22 espèces et ont permis la détermination de 5 groupes taxonomiques.