Nouvelles données géologiques et biostratigraphiques du gisement paléontologique à vertébrés de Mauvières, à Marcilly-sur-Maulne (Miocène inférieur et moyen ; Indre-et-Loire, France)

Le site paléontologique de Mauvières (Indre-et-Loire, France) se situe dans le Sud-Ouest du Bassin parisien, à 55 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Tours. Ce site est une carrière périodiquement exploitée pour ses sables et ses faluns miocènes. En 2000, L. Ginsburg et son équipe signalent une riche faune de vertébrés continentaux de l’Orléanien inférieur (= Burdigalien inférieur-moyen, biozone MN3). Dans cette première étude, les contextes géologique et taphonomique ne sont pas détaillés. En 2020, suite à de nouveaux travaux d’aménagement du site, une étude complémentaire axée sur les données contextuelles manquantes a été réalisée. La série géologique comporte plusieurs ensembles distincts comprenant des marnes du Paléogène, des sables continentaux du Miocène inférieur, des formations carbonatées marines du Miocène inférieur à moyen et des formations superficielles de la fin du Néogène. Leur description faciologique met en évidence une relation directe entre la sédimentation néogène et le canevas structural local polyphasé. En parallèle, de nouvelles données paléontologiques ont été recueillies dans les différents niveaux fossilifères dont : des dents de Chondrichthyes et d’Osteichthyes (Rupélien ou Miocène inférieur) remaniées dans les sables continentaux de l’Orléanien inférieur, vingt-et-un taxons supplémentaires dans l’assemblage de vertébrés de l’Orléanien inférieur (biozone mammalienne européenne du Néogène du MN3) et un assemblage de mammifères terrestres de l’Orléanien moyen-supérieur (MN4 à MN5) remanié dans le conglomérat marin langhien. De plus, les positions biostratigraphiques de vertébrés terrestres du Miocène inférieur ont pu être précisées (Ligerosaurus pouiti (Augé, Bailon & Malfay, 2003)) ou confirmées (Ballusia hareni (Ginsburg, 1989), Ursavus isori Ginsburg & Morales, 1998 et Hemicyon gargan Ginsburg & Morales, 1998). Toutes ces nouvelles données (géologiques, paléontologiques et taphonomiques) confirment que le site paléontologique de Mauvières devrait rentrer dans la liste nationale des sites géologiques patrimoniaux à conserver.