Geodiversitas
44 (2) - Pages 17-45La péninsule des Pouilles représente une région clé pour l’étude des changements climatiques et des dynamiques paléoenvironnementales au cours du Quaternaire. Les chevaux de grande et de petite tailles sont bien documentés dans cette région au cours du Pléistocène et sont fréquemment associés. Les chevaux caballoïdes du Pléistocène moyen à supérieur d’Europe montrent une grande variation écomorphologique intraspécifique, soulignant un lien fort entre les adaptations squelettiques et des aspects spécifiques du paléoenvironnement. Cette grande variabilité a conduit à un débat prolongé concernant la taxonomie des restes d’équidés et leur histoire évolutive. Dans la péninsule italienne, les fossiles du Pléistocène moyen à supérieur ont été historiquement associés à plusieurs espèces (ou même sous-espèces), soulignant l’incertitude de l’attribution taxonomique. Ici, un grand échantillon craniodental de fossiles d’Equidae provenant de localités de la fin du Pléistocène moyen à l’Holocène inférieur de la péninsule des Pouilles est décrit pour la première fois. La comparaison de l’indice du protocône nous a permis de déterminer les premières occurrences d’Equus mosbachensis von Reichenau, 1903 dans la péninsule des Pouilles, à partir de quelques localités chronologiquement référencées au Pléistocène moyen supérieur. La plupart du matériel de la fin du Pléistocène moyen à la fin du Pléistocène supérieur est plutôt attribué à Equus ferus Boddaert, 1785. Les résultats de ce travail apportent donc de nouvelles informations sur la biochronologie des équidés fossiles italiens et sur leur histoire évolutive au cours du Pléistocène moyen et supérieur.
Cheval caballoïde, Aurélien, Méditerranée, taille du corps, biométrie
