Sphenophyllum Brongniart, 1828 est le représentant le mieux connu des Sphénophyllales, un ordre éteint de plantes de petite taille appartenant aux Sphénophytes, le groupe qui contient les prêles actuelles. Sphenophyllum est connu du Dévonien au Trias mais la plupart des spécimens datent du Carbonifère supérieur et l’anatomie des spécimens présents à d’autres périodes est très mal connue car la plupart sont conservés en compression/empreintes. Les gisements du Carbonifère inférieur (Tournaisien) de la Montagne Noire en France et de Thuringe en Allemagne contiennent des empreintes attribuées à Sphenophyllum mais aussi quelques rares spécimens perminéralisés. Dans cette étude nous décrivons en détail l’anatomie de ces spécimens et nous les comparons aux autres espèces de Sphenophyllum anatomiquement conservées ainsi qu’aux empreintes déjà décrites dans les deux régions. Les nouveaux spécimens présentent différents stades de développement, certains ayant un peu de bois tandis que d’autres ne contiennent que des tissus primaires. Deux spécimens sont ramifiés. Tous sont attribués à Sphenophyllum insigne Williamson. Alors que les Sphenophyllum du Carbonifère supérieur produisaient un bois à l’anatomie très particulière (très larges trachéides, organisation axiale du parenchyme), celui des Sphenophyllales les plus anciennes (Dévonien-Carbonifère inférieur) semble être plus simple et avait probablement des propriétés hydrauliques et mécaniques différentes.
Tournaisien, anatomie, Sphenophyllales, bois