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The anatomy and phylogenetic affinities of Cynthiacetus peruvianus, a large Dorudon-like basilosaurid (Cetacea, Mammalia) from the late Eocene of Peru

Manuel MARTÍNEZ-CÁCERES, Olivier LAMBERT & Christian de MUIZON

en Geodiversitas 39 (1) - Pages 7-163

Publié le 31 mars 2017

Anatomie et affinités phylogénétiques de Cynthiacetus peruvianus, un grand basilosauridé ressemblant à Dorudon (Cetacea, Mammalia) de l'Éocène supérieur du Pérou

Cynthiacetus peruvianus Martínez-Cáceres & Muizon, 2011 est un basilosauridé (Cetacea, Basilosauridae) présentant de grandes ressemblances avec le genre Dorudon et l’un des plus grands membres de la famille. L’holotype de cette espèce est un squelette sub-complet qui provient des couches de la Formation Otuma, d’âge Éocène supérieur (Priabonien), sur la côte sud du Pérou. Une description exhaustive de ce spécimen est présentée dans ce travail. Cynthiacetus peruvianus diffère de l’autre espèce du genre (C. maxwelli) par le nombre plus faible de cuspides accessoires sur les bords mésial et distal des p3-p4. Son crâne présente le patron général de celui des basilosauridés, lequel est relativement uniforme dans toute la famille, mais il est plus grand que ceux de Dorudon et Zygorhiza, légèrement plus petit et nettement plus gracile que celui de Basilosaurus. Les principales caractéristiques de C. peruvianus résident dans son squelette post-crânien : présence de grands foramens artériels vertébraux sur les vertèbres cervicales ; absence d’expansion ventrale du processus transverse des C3-C5 ; présence du plus grand nombre de vertèbres thoraciques observé chez tous les cétacés ; et appophyses neurales de ses premières vertèbres thoraciques presque verticales. La deuxième partie de ce travail est conscrée aux tendances évolutives et aux relations phylogénétiques des archaeocètes en général et des basilosauridés en particulier. Les principales tendances évoquées concernent : la morphologie du rostre, l’asymétrie du rostre, la région supraorbitaire, le neurocrâne, la ceinture pectorale et le membre postérieur et les chevrons. Une analyse de parcimonie confirme la monophylie des basilosauridés qui est soutenue par quatre synapomorphies non-ambigües : la présence de fosses interdentaires bien développées entre les incisives supérieures, un palais étroit entre et en avant des P4, une échancrure sur le bord mésial des molaires inférieures et plus de 13 vertèbres thoraciques. Contrairement à des hypothèses antérieures qui plaçaient Saghacetus en goupe-frère des Pelagiceti, notre analyse interprète ce taxon comme le plus basal des basilosauridés. Dans toutes les analyses réalisées, Cynthiacetus forme un clade avec Dorudon et Basilosaurus, et est presque constament le taxon-frère de Basilosaurus.


Mots-clés :

Basilosauridae, Éocène supérieur, Pérou, anatomie, phylogénie.

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