
Croizet & Jobert (1828) ont décrit en tant que Rhinoceros elatus un grand rhinocéros des dépôts du Pliocène tardif du Puy-de-Dôme (Auvergne, France). Au cours du siècle-et-demi suivant, cette espèce n’a été qu’occasionnellement reconnue, et son nom a presque sombré dans l’oubli. Guérin (1972) a attribué à Dicerorhinus jeanvireti les restes de la même espèce originaires de la localité de Vialette (Haute-Loire, France), affirmant que « elatus » était nomen oblitum. Par la suite, le nom de « jeanvireti » sera utilisé par la plupart des auteurs suivants. À l’heure actuelle, il est généralement admis dans la littérature que les deux noms sont synonymes, mais certains auteurs préfèrent « elatus » tandis que d’autres utilisent « jeanvireti », ce qui peut prêter à confusion. La présente étude révèle que « elatus » est prioritaire puisqu’il n’était pas nomen oblitum en 1972. Selon le Code international de Nomenclature zoologique, le plus récent synonyme « jeanvireti » ne peut pas être considéré comme valide. De plus, la majorité des restes de rhinocéros décrits par Croizet & Jobert (1828), qui sont les syntypes de cette espèce, existent encore et sont conservés au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Parmi ce matériel, une patte antérieure articulée est désignée comme lectotype de l’espèce Stephanorhinus elatus Croizet & Jobert, 1828. Depuis le travail de Croizet & Jobert, ce matériel n’avait jamais été décrit en détail. Il est révisé ici et comparé à des espèces fossiles proches.
Nomenclature, Etouaires, lectotypification.