Le gisement de Milia est bien connu pour avoir livré les plus longues défenses connues au monde (4,39 et 5,02 m) ; elles appartiennent à Mammut borsoni (Hays, 1834). Parmi la faune associée on y a recueilli entre autres le Tapiridae Tapirus arvernensis arvernensis Croizet & Jobert, 1828, le Rhinocerotidae Dicerorhinus jeanvireti Guérin, 1972 et le Suidae Sus arvernensis arvernensis Croizet & Jobert, 1828. Le premier est représenté par deux fossiles correspondant à deux individus dont un juvénile, le second par 197 restes identifiés dont 68 sont des spécimens étudiables correspondant à au moins huit rhinocéros adultes ou subadultes plus un juvénile, le troisième par neuf restes. Ce matériel est comparé aux diverses espèces connues dans les mêmes familles en Europe au Ruscinien et au Villafranchien : Tapirus arvernensis Croizet & Jobert, 1828 et T. jeanpiveteaui Boeuf, 1991 pour le tapir, Dicerorhinus megarhinus (de Christol, 1834), D. miguelcrusafonti Guérin & Santafe, 1978, D. jeanvireti Guérin, 1972 et D. etruscus etruscus (Falconer, 1859) pour le rhinocéros, Potamochoerus provincialis (Gervais, 1859), Sus arvernensis Croizet & Jobert, 1828 et S. strozzii Forsyth Major, 1881 pour le sanglier. L’association de Tapirus arvernensis arvernensis, Dicerorhinus jeanvireti et Sus arvernensis arvernensis caractérise le Villafranchien inférieur (zone MNQ 16). Le degré d’évolution du D. jeanvireti de Milia permet de lui assigner un âge un peu plus récent que celui de Vialette. Cette même association implique un paysage végétal à dominante forestière, sous un climat humide et relativement chaud.
Mammalia, anatomie, biométrie, biochronologie, paléoenvironnement, Villafranchien inférieur, Nord-Ouest de la Grèce