De nouveaux détails anatomiques de Lupopsyrus pygmaeus Bernacsek & Dineley, 1977 sont décrits à partir d’un matériel de fossiles sub-complets et récemment préparés de la localité MOTH, Territoires du Nord, Canada. De nouvelles interprétations des structures anatomiques déjà connues sont présentées, tandis que la tête, la queue et les lignes sensorielles de L. pygmaeus sont décrites pour la première fois. La ceinture pectorale de L. pygmaeus ne présente pas de plaques pinnales ou loricales, comme mentionnées dans la description originale de l’espèce. En revanche, les éléments dermiques de la région pectorale sont constitués d’une paire simple d’épines prépectorales reposant sur des procoracoïdes orientés transversalement et de larges épines pectorales ornementées, superficiellement insérées, en contact avec les procoracoïdes et les scapulocoracoïdes. Les écailles de L. pygmaeus ne présentent pas de zones de croissance ni de tissu basal minéralisés, ressemblant ainsi aux écailles des Thélodontes ou aux écailles placoïdes monodontodes des chondrichtyens basaux, et non aux écailles typiques d’acanthodiens. Cependant, L. pygmaeus possède des scapulocoracoïdes recouverts d’os périchondral et en forme de côtes de porc, des séries de plaques branchiales hyoïdiennes, et un centre de développement de la squamation situé près du pédoncule caudal ; ces caractères suggèrent une relation avec les Acanthodiens. En amont de cette étude, les auteurs ont conduit des analyses cladistiques séparées amenant à différentes positions phylogénétiques au sein des Acanthodii. Néanmoins, aucune de ces deux analyses ne met en évidence l’association de L. pygmaeus aux traditionnels acanthodiens climatiides, contrairement à ce qu’affirmaient les précédentes classifications.
Climatiiformes, Dévonien inférieur, Lochkovien, gnathostome, systématique